Publié dans Politique

Favoritisme et abus de fonction - Maharante Jean de Dieu mouillé dans une affaire de 19 milliards Ar

Publié le lundi, 13 février 2023

Bevata. Ce qualificatif qui peut être utilisé comme synonyme de « massif » correspond très bien à la somme des irrégularités constatées dans des dépenses effectuées entre 2018 et 2019 au sein de l’Autorité de régulation des technologies de communication (ARTEC) et dans lesquels revient le nom de l'ancien ministre des Postes, Télécommunication et du Développement numérique (MPTDN), Maharante Jean de Dieu. 

Outre les suspicions de malversations financières déjà rapportées dans la presse dont la valeur du préjudice à l'Etat se chiffre à plusieurs milliards d'ariary, des indiscrétions révèlent en effet une autre affaire importante dans lesquels l'ancien gouverneur serait impliqué. Des enquêtes menées au sein de l’ARTEC, par les instances de contrôle compétentes, ont en effet mis au jour des irrégularités dans certaines dépenses. 

L'ex-député Mapar, qui a préféré retourner sa veste pour obtenir un poste de ministre au sein du régime HVM, est en effet suspecté de non-respect des procédures en matière de passation de marchés et de paiement à partir de l'ordre bon à payer du ministre. Au total, trois dossiers sont concernés par ces irrégularités, notamment un dossier relatif à la fourniture et travaux de prestations pour 9,3 milliards d’ariary ; un autre concernant des subventions d'exploitation d’un montant de 10,5 milliards d’ariary ; et une dernière relative à des indemnités et frais de transport d’une valeur de 53 millions d’ariary. 

Les faits en question peuvent être qualifiés ni plus ni moins que de favoritisme, d'abus de fonction, de gestion de fait et de comptable de fait. En tout, ce sont plus de 19 milliards d'ariary qui sont en jeu dans ces nouveaux dossiers.

Parti en exil volontaire en France au début de l'année 2019, Maharante Jean de Dieu est rentré au pays en août de l'an dernier par la grande porte, telle une personnalité propre et qui n'a rien à se reprocher.  Il est pourtant dans le viseur des autorités judiciaires du pays, pour ne citer que le Bureau indépendant anticorruption (BIANCO), qu'il se permet de narguer allègrement. 

Le nom de l'ancien ministre est également cité parmi celles d'anciennes hautes personnalités du pays devant être traduit devant la Haute Cour de justice (HCJ). Son dossier comme ceux de nombres d'autres ministres attend cependant l'assentiment des députés qui, curieusement, trainent des pieds pour décider sur la poursuite de ces ex-ministres trempés dans des affaires pas très catholiques. 

Les membres de la Chambre basse semblent indifférents aux alertes lancées par les observateurs. La procédure requiert l'inscription de l'examen des dossiers d'anciens ministres poursuivis devant la HCJ à l'ordre du jour en séance plénière à l'hémicycle de Tsimbazaza et une prise de décision des députés. Une frontière que les députés rechignent à franchir. 

Résultat des courses, des gens comme Maharante Jean de Dieu et quelques autres continuent de vivre des jours tranquilles à l'abri des sanctions, alors que de simples contribuables voire de simples fonctionnaires pourrissent en prison sans avoir été condamnés par la Justice. 

 

La Rédaction

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Editorial

  • Session incertaine
    Selon la Constitution, Art. 75 alinéa 3, la première session ordinaire du Parlement se tient le premier mardi du mois de mai consacrée principalement à l’adoption de la Loi de Finances. Normalement, l’ouverture officielle de la session ordinaire des deux Chambres parlementaires doit avoir lieu ce jour 7 mai dans la matinée pour les élus députés de l’Assemblée nationale à Tsimbazaza et dans l’après-midi pour le Sénat à Anosikely. Observateurs et analystes se rejoignent à émettre le doute sur la certitude de la tenue selon la règle de l’art de cette Session. Des zones d’ombre pèsent.

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